« Plus le pouvoir central porte secours aux citoyens, plus ceux-ci sont enclins à lui reprocher les maux dont ils souffrent » Dans un texte paru en juin 2020 en marge de l'épidémie de coronavirus, Olivier Rey met en lumière le cercle vicieux du rapport gouvernants/gouvernés en France : plus le gouvernement porte secours au … Lire la suite de « Tout est la faute du gouvernement » : le paradoxe français | Olivier Rey
Notes sur Madame Bovary | Baudelaire
« Soyons donc vulgaire dans le choix du sujet, puisque le choix d'un sujet trop grand est une impertinence pour le lecteur du XIXe siècle. Et aussi prenons bien garde à nous abandonner et à parler pour notre compte propre. Nous serons de glace en racontant des passions et des aventures où le commun du monde met ses chaleurs ; nous serons, comme dit l'école, objectif et impersonnel. »
Le rôle du religieux | Dostoïevski
« Regardez tous ces gens qui se dressent au-dessus du peuple chrétien, n’ont-ils pas altéré l’image de Dieu et sa vérité ? Ils ont la science, mais une science assujettie aux sens. »
La légende du Grand Inquisiteur | Dostoïevski
« Tu mettais au-dessus de tout, il y a quinze siècles, cette liberté de la foi. N’as-tu pas dit bien souvent : « Je veux vous rendre libres. » Eh bien ! Tu les a vus, les hommes « libres », ajoute le vieillard d’un air sarcastique. [...] Sache que jamais les hommes ne se sont crus aussi libres qu’à présent, et pourtant, leur liberté, ils l’ont humblement déposée à nos pieds. »
La mort de l’intelligence | Paul Valéry
« Du jour où vous créez un diplôme, un contrôle bien défini, vous voyez aussitôt s'organiser en regard tout un dispositif non moins précis que votre programme, qui a pour but unique de conquérir ce diplôme par tous moyens. Le but de l'enseignement n'étant plus la formation de l'esprit, mais l'acquisition du diplôme, c'est le minimum exigible qui devient l'objet des études. »
« La bile gouverne partout » | Alain
« La force des méchants, c’est qu’ils se croient bons, et victimes des caprices d’autrui. Aussi parlent-ils toujours de leurs droits, et invoquent-ils perpétuellement la justice; toujours visant le bien à les entendre; toujours pensant aux autres, comme ils disent; toujours étalant leurs vertus, toujours faisant la leçon, et de bonne foi. »
A ceux qui « cherchent le but de la vie et la dimension de l’infini » | Flaubert
« Homère ne conclut pas, ni Shakespeare, ni Goethe, ni la Bible elle-même. Aussi ce mot fort à la mode, le Problème social, me révolte profondément. Le jour où il sera trouvé, ce sera le dernier de la planète. La vie est un éternel problème, et l'histoire aussi, et tout. Il s'ajoute sans cesse des chiffres à l'addition. D'une roue qui tourne, comment pouvez-vous compter les rayons ? »
La dictature de l’émotion | Jean-Pierre Le Goff
« Le nouvel individualiste est en fait un « faux gentil » qui ne supporte ni la contradiction ni le conflit, pas plus que le tragique inhérent à la condition humaine et à l’histoire. »
Des criminels qui ne se reconnaissent plus comme tels | Fédor Dostoïevski
« Désormais l’expression même d’ « amour de la patrie » est regardée comme inconvenante, en sorte que la notion qui y correspond a été proscrite comme nuisible et vide de sens. »