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À la Une
« Tout est la faute du gouvernement » : le paradoxe français | Olivier Rey
« Plus le pouvoir central porte secours aux citoyens, plus ceux-ci sont enclins à lui reprocher les maux dont ils souffrent » Dans un texte paru en juin 2020 en marge de l’épidémie de coronavirus, Olivier Rey met en lumière le cercle vicieux du rapport gouvernants/gouvernés en France : plus le gouvernement porte secours au… Lire la suite
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À la Une
Une autre approche de la Révolution française | Tocqueville
« La Révolution a achevé soudainement, par un effort convulsif et douloureux, sans transition, sans précaution, sans égards, ce qui se serait achevé peu à peu de soi-même à la longue. »
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À la Une
A ceux qui « cherchent le but de la vie et la dimension de l’infini » | Flaubert
« Homère ne conclut pas, ni Shakespeare, ni Goethe, ni la Bible elle-même. Aussi ce mot fort à la mode, le Problème social, me révolte profondément. Le jour où il sera trouvé, ce sera le dernier de la planète. La vie est un éternel problème, et l’histoire aussi, et tout. Il s’ajoute sans cesse des chiffres à l’addition. D’une roue qui tourne, comment pouvez-vous compter les rayons ? »
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Coronavirus : l’appel du 16 mai 2020
En ces temps de guerre, chacun doit participer à l’effort de réinformation citoyenne. Chez festiif, on s’y applique aussi en proposant un résumé du discours poignant d’Emmanuel Macron, en 3 minutes. Excusez-nous si le montage ne paraît pas très clair : notre stagiaire a fait ce qu’il a pu pour restituer ce qu’il avait compris… Lire la suite
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La vraie richesse du roi de France | Montesquieu
« Le roi de France est le plus puissant prince de l’Europe. Il n’a point de mines d’or comme le roi d’Espagne son voisin ; mais il a plus de richesses que lui, parce qu’il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. »
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La puberté du cœur et celle du corps | Flaubert
« Ce n’était donc que cela, aimer ! ce n’était donc que cela, une femme ! Pourquoi, ô mon Dieu, avons-nous encore faim alors que nous sommes repus ? pourquoi tant d’aspirations et tant de déceptions ? pourquoi le cœur de l’homme est-il si grand, et la vie si petite ? il y a des jours où l’amour des anges même ne lui suffirait pas, et il se fatigue en une heure de toutes les caresses de la terre. Mais l’illusion évanouie laisse en nous son odeur de fée, et nous en cherchons la trace par tous les sentiers où elle a fui. »
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Notes sur Madame Bovary | Baudelaire
« Soyons donc vulgaire dans le choix du sujet, puisque le choix d’un sujet trop grand est une impertinence pour le lecteur du XIXe siècle. Et aussi prenons bien garde à nous abandonner et à parler pour notre compte propre. Nous serons de glace en racontant des passions et des aventures où le commun du monde met ses chaleurs ; nous serons, comme dit l’école, objectif et impersonnel. »
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Le rôle du religieux | Dostoïevski
« Regardez tous ces gens qui se dressent au-dessus du peuple chrétien, n’ont-ils pas altéré l’image de Dieu et sa vérité ? Ils ont la science, mais une science assujettie aux sens. »
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La légende du Grand Inquisiteur | Dostoïevski
« Tu mettais au-dessus de tout, il y a quinze siècles, cette liberté de la foi. N’as-tu pas dit bien souvent : « Je veux vous rendre libres. » Eh bien ! Tu les a vus, les hommes « libres », ajoute le vieillard d’un air sarcastique. […] Sache que jamais les hommes ne se sont crus aussi libres qu’à présent, et pourtant, leur liberté, ils l’ont humblement déposée à nos pieds. »
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Un monde où le réel n’existe pas | Borges
« Une des écoles de Tlön en arrive à nier le temps ; elle raisonne ainsi : le présent est indéfini, le futur n’a de réalité qu’en tant qu’espoir présent, le passé n’a de réalité qu’en tant que souvenir présent. Une autre école déclare que tout le temps est déjà révolu […] Une autre, que pendant que nous dormons ici, nous sommes éveillés ailleurs et qu’ainsi chaque homme est deux hommes. »
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La mort de l’intelligence | Paul Valéry
« Du jour où vous créez un diplôme, un contrôle bien défini, vous voyez aussitôt s’organiser en regard tout un dispositif non moins précis que votre programme, qui a pour but unique de conquérir ce diplôme par tous moyens. Le but de l’enseignement n’étant plus la formation de l’esprit, mais l’acquisition du diplôme, c’est le minimum exigible qui devient l’objet des études. »
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Éloge de la folie | Érasme
« Dès que vous m’avez aperçue, vos visages se sont transformés »
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« La bile gouverne partout » | Alain
« La force des méchants, c’est qu’ils se croient bons, et victimes des caprices d’autrui. Aussi parlent-ils toujours de leurs droits, et invoquent-ils perpétuellement la justice; toujours visant le bien à les entendre; toujours pensant aux autres, comme ils disent; toujours étalant leurs vertus, toujours faisant la leçon, et de bonne foi. »
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« Les agneaux sont lâchés » | Philippe Muray
« Le mot « paix » ne veut plus dire « victoire du communisme dans le monde entier ». Il veut dire monde entier tout simplement : nouvel ordre mondial, intégration européenne, cohabitation forcée, fraternité obligatoire ente les peuples, suppression de toutes les « discriminations » (jusqu’à la différence des sexes, des âges, des espèces, et plus si affinités). Le nouveau totalitarisme est en grâce. »
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Chinaski : l’esprit de contradiction | Charles Bukowski
« Tous les assistants étant anti-allemands, il m’était personnellement impossible d’être jamais d’accord avec eux. Par pure aliénation et penchant naturel à la contradiction, je décidai d’embrasser le point de vue adverse. »
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Kirilov : le suicide et Dieu | Fédor Dostoïevski
« La liberté sera totale quand il sera indifférent de vivre ou de mourir. Voilà le but de tout.
— Le but ? Mais alors il se peut que personne ne veuille plus vivre ? »
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La dictature de l’émotion | Jean-Pierre Le Goff
« Le nouvel individualiste est en fait un « faux gentil » qui ne supporte ni la contradiction ni le conflit, pas plus que le tragique inhérent à la condition humaine et à l’histoire. »
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La grande culture | Milan Kundera
« Les intellectuels et les artistes entraient comme des veaux au parti communiste qui ensuite, avec grand plaisir, les liquidait tous systématiquement. Tu fais exactement la même chose. Tu es le brillant allié de tes propres fossoyeurs. »
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Des criminels qui ne se reconnaissent plus comme tels | Fédor Dostoïevski
« Désormais l’expression même d’ « amour de la patrie » est regardée comme inconvenante, en sorte que la notion qui y correspond a été proscrite comme nuisible et vide de sens. »
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Et toi, c’est quoi ton combat ? | Philippe Muray
« Qui s’étonne de ce problème de parfait retour de refoulé que constitue aujourd’hui, dans la bouche même de nos contemporains, tous pacifistes par définition et par profession, l’emploi systématique, toutes les trois phrases, de verbes prolégomènes comme « lutter », se battre », « gagner », « se bagarrer », « vaincre » ? »

Un peu de matière à penser pour comprendre notre époque. Quelques thématiques festiives :
Un peu de matière à penser pour comprendre notre époque. Quelques thématiques festiives :

La littérature et le cinéma ont incarné une myriade de caractères humains, et certaines trouvailles sont trop bonnes pour ne pas être partagées. Ils peuvent être drôles, pathétiques, intelligents, bêtes, surprenants, gentils, méchants… Selon festiif, ls sont dignes d’intérêt et présentent le plus souvent une part d’universel, relativement à :

Des textes qui peuvent intéresser les éternels étudiants des hommes et des sociétés, les chercheurs de Dieu et les angoissés de l’existence.